Publié le 20 février 2024 par Greenpeace.
Dans un article des Echos publié aujourd’hui, Joël Barre, Délégué Interministériel au Nouveau Nucléaire, annonce un retard de plus de six mois sur la finalisation des études permettant le développement du nouveau modèle de réacteur EPR2. Cette annonce s’ajoute à celles des dernières semaines (1) concernant les délais et le coût du nouveau nucléaire, et rappelle que l’obsession du gouvernement français pour la relance de cette industrie est fondée sur une illusion. « Ni la faisabilité de la construction de six réacteurs nucléaires EPR2 d’ici 2050, ni le coût de ce programme, ni les délais annoncés ne peuvent être considérés comme crédibles ou réalistes », déclare Pauline Boyer, chargée de campagne Nucléaire pour Greenpeace France.
L’annonce de ce retard n’est pas anecdotique puisque le volume des études à mener pour la réalisation des plans détaillés est une donnée connue et donc anticipable. Ce premier délai illustre le manque de planification flagrant d’EDF par rapport à ses ressources disponibles pour mener à bien une hypothétique relance du nucléaire. Pour rappel, en février 2022, EDF avait effectué moins d’un million d’heures d’ingénierie sur les 20 millions d’heures d’études de conception restantes estimées (2).